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SCOREUR DE MARS
25 mars 2010

salaires pro A - suite par Scoreur 7-

Salut, chuck et djalil, j'ai vu votre discussion sur les salaires des joueurs de pro A et pro B, voici quelques chiffres et quelques docs (cf. rapport d'activité de La LNB sur les clubs de 2007/2008).

bill lnb

Voici un communiqué  du Syndicat National des Basketteurs (janvier 2010), qui donne quelques infos sur les salaires des joueurs de Pro A et de Pro B.

« Afin de lever toutes ambiguïtés sur la question des salaires en LNB, il est important de noter que la majorité des joueurs français émarge à moins de 9.000€ bruts par mois en Pro A et moins de 4.500€ en Pro B. Par ailleurs, la tendance est clairement à la baisse pour ces joueurs. Le SNB constate ainsi qu’entre la saison 2008/09 et la saison 2009/10, les salaires ont baissé de 9.8% en Pro A et 12,9% en Pro B pour les joueurs français. Dans le même temps, les salaires des joueurs étrangers augmentaient légèrement de 1,6 et 0,6%. »

La pyramide des salaires en Pro A
Catégorie Salaire moyen (brut)   Nombre de joueurs
Etrangers 11.888                                  69
FIBA 10.979                                            9
Cotonou 8.617                                       24
Français 7.498                                       86

La pyramide des salaires en Pro B

Catégorie Salaire moyen (brut)   Nombre de joueurs
FIBA 5.441                                              9
Etrangers 5.128                                     36
Cotonou 4.760                                       14
Français 3.159                                     114

*FIBA = joueurs de la zone Europe (anciennement appelés Bosman)
*Cotonou = joueurs issus de la zone Afrique, Caraïbes et Pacifique


Aymeric Jeanneau (Président du SNB) :
"Il faut tordre le cou à la perception très répandue que les prétentions salariales des joueurs français sont trop élevées. S’appuyer sur quelques cas particuliers pour imposer cette vision est caricatural. Les joueurs dans leur grande majorité ont pleinement conscience des difficultés financières que peuvent rencontrer les clubs et le SNB est là pour les conseiller et les orienter dans ce domaine. Mais investir sur un joueur français devrait être un choix à long terme. Un choix d’engagement, de construction sur la durée et l’assurance d’une intégration plus aisée. Plusieurs clubs ont brillamment démontré depuis quelques années qu’avec patience et constance, le succès pouvait être au rendez-vous en s’appuyant sur un noyau de joueurs français entourés par des joueurs étrangers de qualité. Si la signature d’un joueur français peut dans certains cas s’avérer plus coûteuse à court terme, il semble au SNB que ce coût supplémentaire est largement lissé et rentabilisé sur la durée."

Voici quelques chiffres de salaires de joueurs de Pro A de cette année :

Andrew Albicy (4.9 points et 3.8 pds en 22′ pour 50 000 euros) Paris levallois.
Pierric Poupet (42 000 euros) -Rouen
Terrell Everett (35 000 euros), Arvydas Eitutavicius (37 000 euros)
Eric Chatfield  50 000 euros) - Dijon
Sammy Mejia  71 000 euros)

Edwin Jackson  60 000 euros, Pierre Pierce (68 000 euros), Jérémy Leloup (42 000 euros), Nobel Bongou Colo (24 000 euros), Jerôme Tillman (15 points et 5.3 rebonds pour 50 000 euros), Pierre Yves Guillard (65 000 euros), Dounia Issa (96 000 euros), Ben McCauley (83 000 euros), Michel Nascimiento (90 000 euros), Nick Lewis (65 000 euros), Odartey Blankson (78 000 euros), Thomas Terrel (85 000 euros), Rob Lewin (67 000 euros), Antywane Robinson (85 000 euros), Taj Gray (65 000 euros) et Bangaly Fofana (30 000 euros).

Lien du Rapport d'actvité de la LNB (2007-2008) : http://www.lnb-media.net/download/RapportActivite200708.pdf


Et voici un article ,de catch and shoot.com,  estimant les joueurs en pro A qui sont "trop" payé par rapport a leurs résultats :

Laurent Legname (1.5 point à 20.8% en 7′ et 13 matchs pour 84 000 euros)

Gros shooteur, Legname a signé un contrat longue durée suite à deux/trois saisons correctes au courant de la dernière décennie. Mais là, il ne joue plus et un shooteur froid est inefficace. L’an passé, le HTV avait réussi à le prêter à Boulogne en N1, cette saison, il pèse lourd dans la plus petite masse salariale de Pro B (800 000 euros).

TJ Parker (1.5 d’eval en 8′ et 6 matchs pour 66 000 euros)

On sait pourquoi il est là… Venu pour remplacer Antoine Eïto (30 000 euros à Vichy), l’ASVEL aurait mieux fait de garder ce dernier, Parker étant hors de forme. Un douzième homme. Un luxe de trop pour un club de Pro A.

Stephen Brun (6.6 points à 36.7% et 3.6 rebonds en 23′ pour 108 000 euros)

On aime bien le personnage, mais le joueur est assez unidimensionnel (75 tirs à 3pts cette saison contre 34 à 2) sans forcément mettre dedans (34.7% derrière l’arc). Profitant de la fixation créé par ses coéquipiers (Ricardo Greer, Steed Tchicamboud, Akingbala…), il n’évolue que dans un strict rôle de shooteur sans jamais poser les pieds dans la raquette alors qu’il est intérieur.

Steeve Essart (3.7 points à 41.5% et 2.5 pds en 20′ pour 108 000 euros)

L’expérience à la mène se paye cher et Steeve Essart vit de ses bons exercices passés. Indispensable en qualité de doublure du jeune Thomas Heurtel, homme clé de Fred Sarre depuis de longues années (Bourg, Gravelines et maintenant Strasbourg), Essart n’est cependant pas un joueur dominant et à 108 000 euros l’année c’est bien là le problème.

Guillaume Yango (4.9 points à 60% et 2.9 rebonds en 13′ pour 100 000 euros)

Sans un gros salaire et un bon statut, Guillaume Yango ne serait pas revenu en France après de nombreuses années dans de bons championnats étrangers (LegA, LegA Due, A1 Grecque). Si le champion d’Europe U18 2000 (oui ok ça revient à chaque fois!) apporte de la densité physique et une rotation de qualité, son salaire est quand même énorme pour un joueur qui ne passe que 13 minutes sur le parquet en Pro A.

William Soliman (4.2 points à 38.2% et 3.2 rebonds en 15′ pour 72 000 euros)

Comme pour Laurent Legname, Soliman n’occupe qu’un rôle mineur dans une équipe qui n’a pas les moyens d’avoir des joueurs si peu influents. Si son apport ne se voit pas forcément dans les stats, son niveau de jeu a sérieusement ralenti depuis l’année dernière. Ce qui explique son salaire démesuré.

Brian Boddicker (7.3 points à 30.4% et 5.3 rebonds en 3 matchs pour 150 000 euros)

Depuis sa grave entorse en cours de saison dernière, Boddicker n’a jamais retrouvé le basket qui faisait de lui l’un des tous meilleurs intérieurs de Pro A l’an passé (14.1 d’eval en 30′). Quand il a signé ce contrat, il le méritait. Pendant longtemps, il était justifié. Aujourd’hui, sans lui, l’Elan Chalon est mal placé pour rester en Pro A.

Ramel Bradley (12.2 points à 42% et 3.7 pds en 28′ pour 170 000 euros)

Ex star de Kentucky, « Smooth » avait réalisé une bonne campagne rookie au Cedevita Zagreb (15.1 points de moyenne). Dans un registre à la Sean Colson, il devait écrasé la Pro A tout comme Sean Marshall, lui aussi superstar universitaire. Après quelques performances de choix en début de saison, BRadley est vite apparu croqueur et irrégulier. Souvent, quand l’équipe sombre, on change le joueur à sa tête. Dijon ne l’a pas fait. Pourtant la JDA sombre et BRadley avec. Dommage parce que c’est un sacré joueur !

Eric Campbell (5.7 points à 48.7% et 3.4 rebonds en 22′ pour 180 000 euros)

Campbell a baissé le pied cette saison. Autrefois super combattif, Campbell semble être moins pourvu de cette grinta. Bien sur, son expérience, son leadership, sa connaissance du système Collet, sa vocation pour le sale boulot ne sont pas visibles dans les colonnes statistiques, mais il est clair que Campbell est moins indispensable aujourd’hui. Lent en attaque, trop souvent loin du cercle (il shoote bien plus à trois points, sans pour autant avoir passé un cap au niveau de l’adresse) et parfois épris de mauvais choix, Campbell coûte cher. Trop cher.

Etienne Brower (3.9 points à 44.4% et 3.3 rebonds en 14′ pour 96 000 euros)

Son profil à la Karim Souchu – joueur français qui cartonne dans une bonne université – en plus de ses qualités physiques (2m01), les attributs basket de sa famille (demi-frère de Tariq Abdul Wahad), faisaient que Brower intriguait l’an passé. Rookie et longtemps éloigné des parquets, on n’avait presque rien vu de lui l’an passé. Mais cette saison, il a confirmé que l’on ne pouvait pas trop en attendre de lui.

Autres joueurs surcôtés par leur salaire : Philippe Braud (96 000 euros), Jérôme Schmitt (120 000 euros), Darnell Williams (80 000 euros), Wilfrid Aka (63 000 euros), Austin Nichols (170 000 euros), Maleye N’Doye (140 000 euros), Stéphane Risacher (120 000 euros), Sacha Giffa (140 000 euros) et Ben Dewar (110 000 euros).

Et voici un article, de trash talking -blog de la communauté de basket-session, qui forme son équipe idéale avec les joueurs de pro A de cette année et avec ce que cela couterait....

L idée est de piocher parmi les joueurs au meilleur rapport qualité/prix pour monter  l’équipe la plus compétitive possible. Le principe d’une Fantasy League mais avec les vrais chiffres cette fois.

Bien entendu, étant donné l’équipe choisie, la masse salariale sera multipliée par deux ou trois la saison prochaine, mais le but de ce petit article, c’est avant tout de voir quels joueurs affichent un prix des plus intéressants par rapport à leur niveau de jeu actuel.

A noter qu’il sera question de respecter les quotas (quatre extra-communautaires, un cotonou et un bosman).

Meneurs

Kareem Reid (11.2 points et 7.5 pds en 33′ pour 71 000 euros)

S’il tient beaucoup la balle – avec brio -, “Le secret le mieux garder” est le meilleur passeur de Pro A dans une équipe très défensive qui affiche souvent de faibles pourcentages aux shoots. Son expérience, son aura, sa tenue de balle à toutes épreuves qui lui donne une capacité de création exceptionnelle font de lui certainement l’un des meilleurs meneurs de Pro A.



Andrew Albicy (4.9 points et 3.8 pds en 22′ pour 50 000 euros)

Gros potentiel (19 ans), A² présente un profil à la Reid. Et c’est justement cela qui est intéressant. Reid a 34 ans à ses côtés le jeune parisien devrait beaucoup apprendre. Albicy fait son rôle de jeune : défendre dur. Cette saison, au Paris Levallois, il évolue souvent en même temps qu’un autre meneur d’expérience Jimmal Ball. Et ça marche. Nous l’avons préféré à Pierric Poupet (42 000 euros) – plus expérimenté, académique et auteur d’une bonne saison à Rouen – car Albicy est un meneur de premier plan en puissance, Terrell Everett (35 000 euros), trop irrégulier et… américain et Arvydas Eitutavicius (37 000 euros), le seul bosman abordable.

A l’aile

Eric Chatfield (16.2 points à 45% et 3 pds en 33′ pour 50 000 euros)

Après une saison contrastée à Dijon l’an passé malgré des stats rutilantes, Chatfield est de retour en France et montre que dans un rôle de combo guard, malgré un meneur qui vit avec le ballon (Rogers), il pèse notamment grâce à son shoot (45.9% à trois points). Son déficit de taille (1m89) n’est pas un problème en Pro A.

Sammy Mejia (13.3 points à 47.1% et 3.2 rebonds en 28′ pour 71 000 euros)

Ce n’est pas tous les jours qu’un club de Pro A peut se payer un joueur drafté en NBA à 71 000 euros. Grand (1m98), gros scoreur, Mejia a tout du profil de MVP de Pro A. Enfin la saison prochaine, on imagine ne pas le retrouver à ce tarif là. A noter qu’il est dominicain (cotonou) et non américain (extra communautaire)

Edwin Jackson (11.2 points et 3.1 rebonds en 28′ pour 60 000 euros)

En tant que sixième homme, Jackson peut apporter dans son impact au scoring. Jackson veut du temps de jeu plus qu’un gros salaire et grâce à son physique il peut rentrer sur les postes 2 et 3.

Autres “coups” : Pierre Pierce (68 000 euros), Jérémy Leloup (42 000 euros), Nobel Bongou Colo (24 000 euros)

Intérieurs

Jerôme Tillman (15 points et 5.3 rebonds pour 50 000 euros)

Tillman est un rookie et les rookies aujourd’hui ne valent plus cher. Surtout quand ils jouent 5/4 et font 1m95. Donc l’année prochaine, Tillman ne sera plus abordable. Du moins il ne plus à ce prix là. Car petit, Tillman est puissant et capable de shooter à mi-distance (9/30 à 3pts cette saison). Son déficit de taille est un handicap en défense, mais en lui plaçant Mo Sene derrière lui, le problème est réglé.

Pierre Yves Guillard (6.9 points et 4.9 rebonds en 23′ pour 65 000 euros)

Guillard aime le PB86 mais veut découvrir de nouvelles expériences. Si sa saison est en demi-teinte, n’oublions pas qu’il effectue là sa première saison en Pro A. L’année de l’adaptation pour cet intérieur encore un peu soft – il shoote trop à longue distance (10/42 cette saison). Mais les bons français coûtent chers, il faut donc se réfugier sur les jeunes et les nouveaux talents.

Mohamed Saer Sene (13.3 points à 56.1%, 12.6 rebonds et 2.5 contres en 31′ pour… 52 000 euros !)

On le sait, Sene n’est venu en France que pour jouer. En NBA, il a gagné assez d’argent mais n’a pas joué. Maintenant il veut faire le contraire. Bon, un tel big man verra quand même ses velléités financières augmentés à l’intersaison, ne serait-ce parce qu’il a des agents. Mais un tel gabaris et si dominant en Pro A quand il sait se servir de ses mains… Un potentiel MVP à ce tarif là, ça n’existe pas normalement. Et bien là si. Alors donnons lui ce qu’il veut (du temps de jeu) mais pas ce qu’il a déjà (de l’argent).

Autres bons “coups” à l’intérieur : Dounia Issa (96 000 euros), Ben McCauley (83 000 euros), Michel Nascimiento (90 000 euros), Nick Lewis (65 000 euros), Odartey Blankson (78 000 euros), Thomas Terrel (85 000 euros), Rob Lewin (67 000 euros), Antywane Robinson (85 000 euros), Taj Gray (65 000 euros) et Bangaly Fofana (30 000 euros).

Une équipe à 8 pros, la solution pour avoir des effectifs de talent sans argent

463 000 euros hors taxes, c’est l’argent que devrait mettre sur la table un club pour acquérir un tel groupe. Quand il n’y a pas d’argent dans les caisses il y a deux solutions : avoir un groupe sans talent mais cinq joueurs sur le banc ou avoir six gros talents complétés par des jeunes qui se partagent les 200 minutes cumulés de jeu. Une deuxième solution très prisée en Pro A, comme au HTV (de nombreuses équipes d’Alain Weisz ont procédé de la sorte) ou au Havre. Pour cela il faut avoir des jeunes derrière (Christophe Léonard irait parfaitement dans cet effectif pour des broutilles sur les postes 3/4 et 30 000 euros) et ne pas jouer de coupe d’Europe. Si c’est le cas, celle-ci amènerait plus de rentrées d’argent et la possibilité d’avoir une rotation de plus. Il y a un certain mode de recrutement suivant le nombre de pros que le club est prêt à accueillir :

Avec huit joueurs : un poste 1, un poste 1/2, un poste 2, un poste 3, un poste 2/3, un poste 4, un poste 5, un poste 4/5 Avec neuf joueurs (comme Le Mans le fait depuis l’arrivée de JD Jackson) : un poste 1 (Wright), un poste 1/2 (Diot), un poste 2 (Spencer), un poste 2/3 (Kahudi), un poste 3 (N’doye), un poste 3/4 (Salyers), un poste 4 (Ruppert), un poste 4/5 (Yango) et un poste 5 (Batista)

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Commentaires
M
Merci, super instructif ! Les études de cas sont bien sympa !<br /> D'un point de vue stat, le salaire médian serait plus intéressant que la moyenne.<br /> Sinon, je suis quand même assez étonné que les salaires des joueurs soient communiqués au grand public... (surtout en France)<br /> Il serait intéressant aussi de voir combien gagnent les coachs et les arbitres.<br /> Et quid des primes de match ? d'objectif (coupe, maintien...) ? des dessous de table ?<br /> A bientôt,
Répondre
P
beaucoup trop long et manquant de synthèse.<br /> je suis outré.
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C
super ton article merci :)
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SCOREUR DE MARS
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