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SCOREUR DE MARS
17 mai 2012

Biographie : stephon Marbury

Basketball-graphie :

" Marbury a été reconnu comme ayant l'un des premiers pas les plus rapides de toute la NBA, cette qualité lui permit de se défaire de ses défenseurs assez facilement. La précision de son tir en fit un marqueur de qualité mais son choix de passe fut parfois critiqué. "

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L’ENFANCE

Stephon Xavier Marbury est né le 20 février 1977 à Brooklyn, New York, de Mabel et Don Marbury. Sa mère travaillait en centre d’accueil pour personnes âgées et son père était un ouvrier. Il a trois grands frères: Eric, Donnie et Norman, ainsi que deux soeurs jumelles Marcia et Stephanie. C’est cette dernière qui a d’ailleurs nommé Stephon et a permis à sa mère de souffler en s’en occupant (à 12 ans) pour l’épauler; on pensait même que c’était sa mère dans le quartier!

Les Marburys vivaient dans le quartier résidentiel de Coney Island. Avec peu d’opportunité, le basket s’est révélé être la porte de sortie pour avoir des revenus. Les trois grands frères ont commencé le basket. Eric, Sky Dog, était SF à Georgia et a joué avec Dominique Wilkins mais a échoué à l’obtention de son diplôme et n’a jamais été pris par les Clipps malgré quelques essais. Donnie, Sky Pup, était un meneur au shoot remarquable. Il menait la Conférence Sud-Ouest au scoring avec Texas A&M en 1986 mais n’a pas été drafté. Enfin, Norman, Jou-Jou, était un des meilleurs meneur que Brooklyn ait connu mais il a détruit sa bourse à Tennesse suite à un accident de voiture qui l’a privé de fonction motrice.

On peut ainsi dire que les frères ont de facto transmis leur don à Stephon et son père qui était un homme intelligent dans un quartier difficile a pris soin de la carrière de son fils. Par exemple, dés qu’il eut appris à marcher, Stephon dribblait déjà! Plus tard, il jouait sur le terrain du coin et faisait des séances de monte-descente d’escaliers pour s’entraîner. A 11 ans, Stephon est nommé meilleur joueur de 6ème par Hoop Scoop. Il était tellement bon qu’à 13 ans, après avoir pénétré dans un camp d’université qui regroupait des prospects, le directeur l’a laissé jouer avec eux.

LE LYCÉE

En plus de son incroyable talent, Marbury était déjà à l’époque quelqu’un de très insolent. Dans ses équipes jeunes il criait sur les coachs adverses, mettait quelqu’un à terre s’il le surveillait de trop près… Dans les matchs au Garden où la foule venait le voir jouer, il était traité comme un roi, même par les dealers de drogue. Quand vint le temps de choisir un lycée, il choisit Lincoln, comme ses frères, avec le traditionnel #3 familial. Pourtant, nombre d’autres lycées ont tenté de le faire venir en lui offrant toutes sortes de pot-de-vin mais son père l’a préservé stratégiquement. Il va même mettre en place une sorte de vente aux enchères, officieusement, qu’un expert (Lou d’Almeida Gauchos) a remporté pour ne pas violer les règles NCAA concernant le statut de Stephon.

Stephon éblouit tout son monde en tant que freshman à Lincoln High. Lincoln va écraser tout le monde cette année-là (1992/93) avec Stephon et son ami Russel Thomas. En fin d’année, Stephon était le sujet d’un article dans le Harper Magazine le dépeignant comme un joueur arrogant et narcissique au point d’en devenir auto-destructeur. Marbury a réagi en faisant un 180° complet: il devient plus humble, concentré, professionnel et a arrêté le trash talking pour viser le plus haut niveau: la NCAA puis la NBA naturellement, là où ses frères ont échoué.

Son jeu a continué d’évoluer, il termine sa carrière en lycée avec plus de 28 points et 9 assists par match. En 1995, il emmène Lincoln aux finales du championnat, ses frères ne l’ont jamais fait. Il devient la coqueluche des recruteurs et les chanceux sont ceux de Georgia Tech.

L’UNIVERSITÉ

Coach Bobby Cremins remporte la mise car il a travaillé avec Kenny Anderson originaire de Brooklyn. Stephon prend sa décision durant son année senior mais ne signe sa lettre qu’en avril, faisant trembler les nerfs de Cremins et son staff. Marbury sera un Yellow Jacket.

L’été précédent son entrée en université il déménage vers Atlanta. Il se souvient du destin de ses frères dans leur tentative de rejoindre la grande ligue et de son coéquipier au lycée, Jason Sowell, abattu dans son appartement.

L’un des arguments de poids de Georgia Tech c’était l’équipe que rejoignait Stephon. Avec leur freshman star à la mène, Drew Barry (fils de Rick) en 2, Matt Harpring en 3 avec Michael Maddox à ses côtés, les Yellow Jackets ont une belle équipe dans l’ACC. Tech va commencer par chuter dans plusieurs match hors-conférence, enterrant de fait les espoirs mis dans cette équipe. Mais une fois que les matchs d’ACC commencés, les Yellow Jackets se sont réveillés pour écraser lors d’impressionnantes victoires des équipes comme Duke, Maryland et North Carolina. Stephon a eu des hauts et des bas durant la saison – souvent dans le même match d’ailleurs – comme contre Kentucky où il plante 17 pts en une mi-temps avant de complètement s’éteindre.

Pour jouer efficacement dans le système de Cremins, Stephon a dû avoir confiance dans le travail. Ne pas prendre un shoot et tourner autour du périmètre ne semblait pas naturel pour lui et ce, même si cela lui permettait d’avoir un meilleur shoot au retour du ballon. C’est pour cela que lorsqu’il rencontre un bon défenseur, il se tourne souvent vers ses talents du street ball et essaye de le challenger comme ça. C’est dans ces instants que Cremins va rappeler à sa jeune star qu’il joue à un sport collectif! Mais ses frères, eux, lui disaient dans l’autre oreille que c’était la meilleure façon de devenir un vrai professionnel… Il va jusqu’à annoncer qu’il veut être à la draft l’année suivante et que l’université le supportait dans cette décision!

La saison avance, les performances de Stephon permettent à l’équipe de gagner de nombreux matchs et son duo avec Barry forme le meilleur backcourt des Etats-Unis. Marbury termine avec 19 points et 4.5 assists de moyenne et est honoré du titre de ACC Rookie of the Year et entre dans la All-American Third-Team. Georgia Tech finit par gagner le titre de conférence et atteint la finale du tournoi ACC contre Wake Forest mené par Tim Duncan.

Les Deacons vont prendre une avance de 18 points dans la rencontre mais Stephon va ramener son équipe en plantant 27 pts (75-74) échouant à un point de la victoire. Au premier tour du tournoi NCAA, il joue un solide basket pour passer Austin Peay facilement puis se déchaîne contre Boston College avec 9 passes et 6 shoots à 3-pts! Tech termine en perdant au Sweet 16 contre Cincinnati.

Son duel avec Iverson en université:

LE MONDE PROFESSIONNEL: La Draft et la saison rookie!

Après ce tournoi, Stephon déclare son intention de se présenter à la draft NBA. Vu qu’il serait le meilleur meneur pur de la draft, sa place oscille dans le TOP 5 aux côtés de Ray Allen et Allen Iverson ainsi que de Marcus Camby (UMass), Antoine Walker (Kentucky) et Shareef Abdur-Rahim (Californie).

Les Minnesota Timberwolves avaient drafté Kevin Garnett la saison précédente et pensent sérieusement que Stephon serait le meilleur joueur de complément de leur franchise player. Le General Manager Kevin McHale voit en eux la réédition du duo Stockton/Malone pour remporter un titre. Le seul problème est que les Wolves draftent en 5 et il est peu probable que Stephon soit toujours là. Iverson est numéro 1, Camby et Abdur-Rahim le suivent mais…les Bucks sélectionnent Stephon! Voilà pourquoi McHale va monter un deal pour trader Ray Allen (son pick) à Milwaukee plus un futur premier tour pour avoir Stephon Marbury.

Stephon arrive dans une équipe pourvu de Garnett et Tom Gugliotta, un ailier à l’arsenal offensif étoffé. Malgré un casting offensif aussi alléchant, les Wolves finissent troisième de la division Midwest avec un bilan négatif (40-42) et pour la première fois dans leur histoire atteignent les playoffs. Mais une éjection au premier tour par les Rockets va calmer les fans du Minnesota qui étaient en extase devant les performances de leur rookie: 15.8 points et 7.8 assists par match! Défier les vétérans ne lui a pas fait peur mais il en a payé le prix de quelques blessures diverses. De plus, Marbury est frustré de se trouver derrière Allen Iverson pour le titre de Rookie of the Year alors que les Sixers n’ont gagné que 22 petits matchs et 23.5 points et 7.5 assists de moyenne quand même pour The Answer.

Pendant l’inter-saison Garnett va signer une extension de contrat qui lui vaut d’être le joueur le mieux payé de l’équipe. Stephon comprend ce choix mais se demande raisonnablement ce qu’il restera pour lui à gagner quand il devra renégocier son contrat. Dès sa saison sophomore il demande le même deal que Garnett ou il s’en va!

La saison 1997/98 va le voir élever son niveau de jeu et arriver à maturation de la star NBA qu’il veut être. Il débute les 82 matchs et réussit à s’entendre avec ses coéquipiers pour réussir un record de victoire pour la franchise (45-37) mais une défaite au premier tour plus tard et Stephon l’a mauvaise.

LOCK-OUT ET DEPARTS

De plus en plus insatisfait par la situation à Minnesota, il ne s’exprime plus à part pour commenter le mauvais temps et affirmer ses envies d’aller vers une équipe avec un marché plus juteux sous-entendu une grosse équipe. Son avenir pour la saison 1998/99 est donc incertain mais il s’avère que c’est l’année qui voit la NBA bloqué par le lock-out! Comme beaucoup de joueurs, Stephon s’est vu couper ses vivres avant le début de la saison en janvier.

Le nouvel accord limite les montants des extensions de contrat à 71 millions de dollars. Ray Allen et Allen Iverson l’ont pris mais Marbury lui clame haut et fort qu’il ne peut être sur le même parquet que Garnett tout en sachant qu’il gagne beaucoup plus que lui! Ce commentaire a fait jaser et McHale n’était pas loin de passer à la trappe. Avec son agent David Falk qui annonçait Marbury aux Bulls, le joueur joue 18 matchs avant d’être envoyé aux Nets dans un deal à 3 équipes où Terrell Brandon et Sam Cassell sont envoyés respectivement aux Wolves et Bucks.

Pourquoi les Nets, une équipe en totale reconstruction alors qu’il cherchait de l’argent? Beaucoup y ont vu une marque de son mauvais caractère…

Quoi qu’il en soit, les Nets étaient une équipe en tourment qui sortait d’une longue série de défaites. Marbury arrive avec le coach intérimaire Don Casey aux commandes. L’équipe n’a pas de vrai gros joueur; Jayson Williams et Kerry Kittles sont toujours blessés tandis que Keith Van Horn était un bon role player. Seul Kendall Gill (poste 2 et 3) était un solide vétéran mais en fin de carrière. L’équipe a eu de la chance de gagner 16 petits matchs alors que Marbury tournait à 22 points par match.

La première saison entière avec les Nets (1999/00) débute avec un terrible 2-15 comme bilan! Marbury tente alors de redresser l’équipe et de la porter sur ses épaules mais après six semaines, il jette l’éponge de l’individualisme pour embrasser le sort collectif afin d’intégrer ses coéquipiers en attaque comme en défense. Il finira dans la All Third Nba Team avec 22.2 points et 8.4 assists par match alors que les Nets ont limité la casse avec un bilan flatteur de 29-36 pour conclure la saison.

Un mal pour un bien que cette saison au fond du trou puisque les Nets ont le pick #1 de la draft 2000 et décident de tabler sur le joueur de Cincinnati Kenyon Martin, élu College Player of the Year et féroce PF qui décalera Van Horn en 3. Tout le monde dit à Marbury que les Nets sont une équipe qui grandit et il sent que le nouveau coach, un certain Byron Scott, est l’homme qu’il faut pour gagner. Cependant, une fois encore, les choses tournent mal pour les Nets. Van Horn se casse la jambe et laisse un spot béant mais même avant cela, Van Horn et Marbury se détestaient. Van Horn manque 32 matchs et Marbury s’occupe du scoring, il est récompensé par une sélection au All Star Game, ce qui atténue une autre saison de défaites avec 26 ridicules victoires.

Les Nets ont alors besoin de bouger les choses et puisque personne ne veut du contrat énorme de Van Horn, c’est Stephon qui sera tradé. Quand un autre meneur d’envergure est libre (Jason Kidd) en 2000/01, les Nets n’hésitent pas et envoient Stephon aux Suns qui voulaient injecter du sang frais dans leur équipe. A 24 ans, Marbury entre dans son année fast. Il embrasse littéralement la chance d’un nouveau départ et des Nets il retient l’importance de l’alchimie dans une équipe ce qui lui vaut de cultiver de vraies relations dès lors avec ses nouveaux coéquipiers.

Marbury arrive comme co-star avec l’ailier Shawn Marion et partage son poste avec Penny Hardaway et Tony Delk. De plus, il retrouve un vieil ami, Tom Gugliotta. Le désert de l’Arizona peut être bien aride lorsque vous vous battez dans la conférence West sans un pivot ou une frontline sérieuse. La saison va mal et une arrestation en état d’ivresse n’aide pas le joueur voire aggrave son cas lorsque les fans voient Jason Kidd revivre et accéder aux Finals NBA. Avec Marbury à la baguette, les Suns manquent les playoffs pour la première fois en onze années avec un bilan de 36-46.

Les choses vont commencer à s’arranger pour Marbury durant la saison 2002/03.

Il joue avec plus de passion et de confiance, il prend le rôle de leader d’une équipe qui compte désormais Amare Stoudemire dans ses rangs, une force de la nature de 20 ans qui a l’explosivité qu’il faut inside. Pour Stephon, c’est rafraichissant de courir avec des joueurs qui ont le même style de jeu que lui. Avec Marion et Stoudemire, ils vont former un trio à 60 pts 20 rbds tous les soirs et les Suns finissent la saison avec 44 victoires. Marbury tourne à 22 points et 8 assists, il enflamme les Spurs avec un record d’équipe de 26 points marqués en un quart-temps et reçoit les honneurs du All Star pour la seconde fois. Les Spurs connaissaient les qualités de Stephon et l’emportent face aux Suns au premier tour des playoffs. Quoi qu’il en soit, la saison reste un succès pour le joueur qui intègre la All NBA Third Team et finit par être apprécié en tant que all-around player dans la ligue. Les fans qui le huaient l’applaudissent maintenant et les Suns lui signent un nouveau contrat jusqu’en 2009.

Avec un Marbury qui semble être installé solidement dans une équipe pour la première fois de sa vie, la saison 2003/04 va réserver toute sorte de promesse. Toujours en manque d’un vrai big man – une condamnation à mort à l’Ouest – les Suns essaient de trader Stoudemire et quelques joueurs. Quand la stratégie s’avère inefficace, les Suns vont virer leur coach Frank Johnson et engager Mike D’Antoni. Mais la saison n’est pas lancée, il faut un électrochoc à Phoenix et faisant face à des soucis de salary cap (le propriétaire des Suns étant un radin fini), les Suns vont se débarrasser d’Hardaway d’une part et sont prêts à dégager leur joueur qui a le plus de valeur : Stephon Marbury.

Chanceux, une franchise très familière vient de finir avec 34 victoires cette saison. Les New York Knicks! L’équipe que Stephon suit religieusement depuis son enfance – et à laquelle il s’est juré de jouer un jour – vient d’engager Isiah Thomas comme GM et il cherche un clone de lui-même joueur pour venir mener l’équipe. Marbury et Hardaway rejoignent alors Big Apple contre 5 joueurs et quelques tours de draft aux Suns qui coulent à l’Ouest.

L’équipe devient l’équipe de Stephon au moment où il foule le parquet du Madison Square Garden. Thomas continue de faire tourner et de trader, tentant de construire une équipe de playoff. Après l’arrivée de Marbury il engage le Hall Of Famer Lenny Wilkens comme Coach et fait venir Moochie Norris, DeMarr Johnson, Tim Thomas, Nazr Mohammed et Vin Baker dans un roster qui compte déjà Allan Houston et Kurt Thomas.

New York va cependant connaître une saison en dessous des attentes mais atteint les playoffs grâce à Marbury. Il mène la NBA avec 719 assists et est le troisième joueur à jouer le plus. Il plante un peu moins de 20 ppg mais atteint souvent le double double grâce aux passes. Les Knicks sont septième de la Conférence Est et vont affronter les Nets. La match-up Kidd/Marbury est attendue au tournant mais les Knicks sont touchés par les blessures, particulièrement Houston, qui va manquer les six dernières semaines de saison régulière avec un genou en compote tout comme Thomas blessé au dos. Avec 2 des 3 options offensives sur le carreau, Starbury va tenter de porter l’équipe à lui tout seul au second tour. Il compile 21.3 pts et 6.5 rbds en 43.5 minutes par match mais n’a pas été suffisant pour la victoire. Malgré ses efforts les Knicks sont sweepés mais son gros boulot en saison régulière et en playoff lui valent une place dans l’équipe olympique des Jeux d’Athènes en 2004.

Marbury rejoint Allen Iverson en Team USA pour former le backcourt titulaire. Pour certains c’était un problème vu qu’ils pensent tous les deux à shooter d’abord, passer ensuite, une philosophie qui ne sied pas au basket international. Mais le head coach Larry Brown ne voulait pas que Marbury soit une menace offensive. En fait, il devait contrôler le tempo et distiller les passes à ses coéquipiers. Aller contre ses tendances naturelles était trop dur pour lui. Après un départ poussif (3-2) de Team USA, les quarts de finale se profilent contre l’équipe d’Espagne. Stephon Marbury rentre pour donner la victoire à son équipe en plantant 31 pts dans le match (102-94), le premier américain à atteindre les 30 points aux J.O et Starbury ravive toute l’équipe américaine par ce biais pour tenter d’obtenir la médaille d’or. Il ne jouera ensuite que très peu et les USA devront se contenter de la médaille de bronze avec une équipe qui ne s’est jamais ajustée au basket international.

Stephon retourne aux USA et commence à faire des essais à Los Angeles pour la saison 2004/05. Mais un désastre familiale le ramène à New York car un cousin s’est fait tirer dessus. Les Knicks, pendant ce temps, commencent leur campagne de recrutement. Ils acquièrent Jamal Crawford des Chicago Bulls, qui doit sortir du banc, avant que Houston et son genou ne soient à l’infirmerie encore une fois. Ainsi commencent les chaises musicales à New York. Thomas continue de faire bouger le roster et le coaching staff, les trades et moves sont incessants.

Tim Thomas part, Mohammed est dealé contre Malik Rose, Michael Sweetney… et Crawford oscille entre le meilleur et le pire. Wilkens se fait également viré et l’ancien Knick Herb Williams lui succède. Le club joue mieux mais pas assez bien pour faire les playoffs avec un bilan de 33-49. A son crédit, Stephon a montré quelques signes de vrai leadership pendant la saison en étant plus un meneur qu’un scoreur, il passe plus le ballon et travaille dur en défense. Les double double pts/assists deviennent la norme pour lui (22). Il devient plus précis au shoot également et baisse au niveau des balles perdues, il finit avec 21.7 ppg et 8.1 aapg 1.5 spg par match, et joue les 82 matchs comme titulaire.

LA CHUTE COMMENCE A NEW YORK

Cette année 2004/05 avec son dernier passage aux Suns peuvent être considérés comme les temps forts de sa carrière et l’apogée de son talent.

Isiah Thomas va recommencer ses mouvements. Pour la saison 2005/06 il s’attache les services du coach des vice-champions NBA: Larry Brown. Viré de Detroit pour des faux problèmes de santé, Brown va empocher le pactole avec les Knicks qui font office de vache à lait avec un contrat de 50-60 millions (selon les sources) sur 5 ans, faisant de lui le coach le mieux payé de l’histoire de la NBA! Marbury, lui, entre dans la saison avec une série de 244 matchs joués consécutivement, soit la cinquième plus longue série en cours.

Connu pour sa rigueur défensive, il va tenter de discipliner les troupes de New York. Thomas recrute des jeunes, drafte bien (Channing Frye, David Lee, Trevor Ariza, Nate Robinson) mais fait encore et toujours des choix suspects: Steve Francis, Jerome James, Eddy Curry ou Matt Barnes. L’effectif est aussi bizarre que déséquilibré et c’est à Brown d’y mettre de l’ordre. Cependant, la mayonnaise ne va pas prendre et surtout un véritable combat va s’enclencher entre Stephon et coach Brown. Les performances vont s’en faire sentir et le public va commencer à retourner sa veste contre Starbury qui prend une réputation de grosse tête et surtout de tête à claque. Frank Isola et Micheal O’Keefe du New York Daily News vont jusqu’à baptiser Marbury l’athlète la plus insultée de tout New York!

Le 16 décembre 2006 la bagarre générale entre les Knicks et les Pacers continue de trainer l’image de Big Apple dans la boue mais le 13 janvier 2006, Coach Brown obtient sa 1000 ème victoire NBA et devient le quatrième coach à réussir cet exploit avec Wilkens, Nelson et Riley (tous anciens de N.Y…) mais les Knicks, eux, n’en remportent pas une en réalisant le désastreux record de 23-59 dans la franchise!! Aussitôt dit, Larry Brown est éjecté par Isiah Thomas qui le remplace par…lui-même! Stephon joue 60 matchs, il tourne à 16.3 points et 6.4 assists, ses statistiques commencent déjà à décliner mais beaucoup d’observateurs se sont accordés à dire que son sens du partage de la gonfle et son leadership a permis de relever la tête en fin de saison pour ne pas ternir encore plus le record de défaites.

Toute cette agitation va mener à une saison 2006/07 moins pitoyable que l’ancienne. Isiah Thomas s’entend mieux avec Stephon et remporte 33 victoires cette année-là (10 de plus que 2006). Malgré la baisse statistique de Starbury (16.4 pts 5.4 pds), il est là mais il n’est pas le franchise player, il accepte de changer son rôle dans l’équipe et joue avec un point de fixation, Eddy Curry, dans la raquette. Il réalise une belle saison mais n’est plus la première option offensive. Les choses semblent s’arranger à New York. Le soir de la draft 2007, les Knicks échangent Steve Francis et Channing Frye pour Fred Jones, Zach Randolph, Dan Dickau et un second tour de draft des Blazers. Malgré l’acquisition de Randolph, la saison va être catastrophique! Oui, Isiah Thomas va réussir à couler l’équipe jusqu’à la 14ème place de la conférence Est (23-59). Cette saison est la pire pour Stephon qui ne va jouer que 24 matchs (dont 19 débutés) pour 13.9 points et 4.7 assists.

La question de cette chute: pourquoi?

Tout simplement car il est entré en conflit avec Isiah Thomas. L’incident majeur entre les deux hommes vint quand Marbury apprend que Thomas a prévu de le bencher et de ne plus faire de lui un titulaire indiscutable de l’équipe. Certains commentaires rapportent même que les deux hommes en sont venus aux mains pendant un voyage en avion et que Marbury a menacé Thomas de chantage pour l’avoir sorti de ce 5 majeur, les deux en présence de coéquipiers bien entendu. A la suite de l’incident et du manquement d’un match par Starbury, les fans vont se mettre à entonner un « Fire Isiah » en plein match à la maison et vont constamment huer les joueurs, spécialement Stephon Marbury, devenu la véritable tête de turc du MSG juste derrière Isiah. Tout ce drame est accompagné d’une série de 8 défaites et de journaleux qui attendent impatiemment le débarquement de Thomas et du trade de Marbury. Notre star va cependant se blesser et mettre un terme à sa saison en février 2008 lorsqu’il subit une intervention chirurgicale au niveau de la cheville. Cette opération s’est d’ailleurs révélé optionnelle mais Stephon voulait la subir quand même, un détail qui prédit le dernier match de Starbury à New York. Il n’est pas le premier à se faire jeter dehors puisque dès le mois d’avril Isiah Thomas est d’abord démis de ses fonctions de président des opérations basket puis d’entraineur. Il reste quand même dans l’équipe technique.

Avec cette blessure et l’avenir incertain à New York, on se dit que c’est la dernière fois que l’on verra Marbury avec un maillot NBA sur les épaules. Les Knicks font table rase du passé et engagent Mike D’Antoni. Ils recrutent également Chris Duhon, ce qui laisse présager un départ de Stephon mais notre ami arrive fringuant aux training camps et va se tirer la bourre avec Duhon pour la place de titulaire. Duhon gagne la position mais c’est plutôt Marbury qui perd car D’Antoni n’aime pas Marbury et ne veut pas le faire jouer malgré tous les signes de bienveillance du joueur: discipliné, il ne manque pas un entraînement, il ne remet pas son coach en cause, il accepte de s’asseoir sur le banc et d’être positionné sur l’inactive list! L’Histoire veut que D’Antoni a proposé à Marbury l’opportunité de jouer un match pendant 35 minutes mais après ces longs mois sur le banc, il décline poliement l’invitation et lui dit que les Knicks et lui ont tracé des voies séparées pour leur futur.

Suite à cela, le 1er décembre, Marbury est banni de la salle d’entraînement ET des matchs de l’équipe, on lui dit de rester à la maison. N’étant pas du genre à se laisser faire, le 16 décembre, Marbury défie les bannisements, s’achète un ticket courtside et vient voir un match des Knicks on the road à Los Angeles, passant la majeure partie de son temps au téléphone. Il a d’ailleurs été conspué par plusieurs célébrités qui assistaient au match mais a été ignoré par tous les joueurs des Knicks. C’est pour lui la fin de l’aventure avec les Knicks.

UN COME-BACK RATE?

A la recherche d’un club, le 24 février 2009, Stephon Marbury est devenu un meneur vétéran et accepte le rachat de son contrat par les Knicks pour devenir free agent deux jours plus tard. Beaucoup d’analystes le préssentent à Boston depuis 2008 déjà mais c’est finalement le 27 février 2009 qu’il paraphe son contrat avec les C’s.

Pour ses débuts, il joue contre Indiana, plante 8 points, 2 assists en 13 minutes et fait honneur à son numéro 8 (le 3 ayant été retiré en l’honneur de Dennis Johnson). Il ne va jouer que 23 matchs dont 4 comme titulaires pour 3.8 points et 3.3 assists en tant que remplaçant et dernière option le plus souvent. Mais c’était plus un retour pour un au revoir car Marbury recevra une offre d’un an au minimum vétéran de Boston qu’il va décliner.

Emission ESPN 60 :

Avec une réputation de « tête de con », bien entachée qui plus est par ses aveux d’adultère avec une personne du club qui le poursuivait en justice pour harcèlement sexuel à New York, Stephon Marbury a littéralement pété un plomb. Il se filme, réalise des podcasts vidéos sur sa vie et se ridiculise de manière totalement affligeante et infâmante pour lui, sa famille et ses proches. .

Sa biographie nous montre à quel point la chance ne lui a pas souri dans le choix des équipes où il a évolué et comment sa mentalité a été façonnée autant qu’influencée par sa famille,

ce qui a joué un rôle primordial dans la suite de sa carrière. Il nous aura montré du grand basket en NBA, même si les concerts de solistes il connaît trop !! Mais comme beaucoup, on a de l’affection pour ce gars qui nous montrait de très belles choses et qui s’est empétré dans une merde noire à New York pour ressortir à moitié fou cet été là.

Palmarès NBA:
  • Deux fois dans la All-Nba Third Team (2000,2003)
  • Deux fois NBA All star (2001,2003)
  • NBA All rookie First Team en 1997
  • Dans le Top 10 des meilleurs passeurs 9 saisons d’affilée
  • Stephon et Oscar Robertson sont les seuls joueurs de l’histoire NBA à cumuler en moyenne plus de 20 pts (20.6) et plus de 8 assists (8.3) en 2004/05.

Records personnels NBA:
  • 50 pts contre les Lakers en 2001
  • 18 paniers convertis contre les Spurs en 2002
  • 20 assists contre Indiana en 1999
  • 17/21 aux lancers contre Boston en 2005

Marbury est reconnu comme ayant l'un des premiers pas les plus rapides de toute la NBA, cette qualité lui permet de se défaire de ses défenseurs assez facilement. La précision de son tir en fait un marqueur de qualité mais son choix de passe est parfois critiqué.

Petite vidéo de sport science sur son cross-over :

 

Statistiques en carrière: 19.3 points ,7.6 assists en 846 matchs. Il a mis 16297 pts cumulés, distillé 6471 assists, pris 2516 rbds, volé 1022 ballons et totalise 31.892 minutes joués en carrière.


Seconde Carrière en Chine :

China Basketball Association (CBA)

Lors de l'intersaison, il refuse une offre des Celtics, offre au salaire minimum pour un vétéran de la ligue soit 1,3 million de dollars, expliquant vouloir s'octroyer une année sabbatique.

Il rejoint l'équipe des Shanxi Zhongyu dans le championnat chinois en janvier 2010. L'équipe est alors en 15e position sur 17. Il joue 15 rencontres, marque 22,9 points et donne 9,5 passes décisives en moyenne par rencontre. L'équipe finit la saison à la 14e place du championnat. À l'été 2010, il ignore les propositions du Miami Heat et prolonge de trois ans son contrat en Chine.

Il joue actuellement pour les Ducks de Bejing, voici son dernier match avec sa team en Finale du championnat de chine (mars 2012) , ainsi qu'une petite interview:

 

Une journée typique de stephon Marbury en chine, dans l'equipe de Pékin :


Lors de ces premières semaines ....


Match avec son équipe actuelle, les "Ducks " de Beijing

Finale du championnat CBA 2011/2012 de Chine

-Game 5, en entier -

Si vous voulez voir d'autres matchs des Bejing Ducks de cette saison 2011/2012,

Allez dans la catégorie : " Championnat chinois "

Stephon Marbury a remporté le championnat CBA avec son équipe des Beijing Ducks, son premier titre. Il a grandement contribué à la victoire des siens face aux Guangdong Southern Tigers d’Aaron Brooks (4 victoires à 1) avec 41 points dans le 5ème match. Cependant malgré ses grosses performances il n’ a pas été élu MVP car seul un joueur chinois peut rafler le trophée.

En menant les Beijing Ducks au titre national, Stephon Marbury a gagné le droit d’avoir sa statue devant la salle de sa franchise, le MasterCard Center.

Et pourquoi pas ?

Depuis son passage en Chine, les rumeurs vont bon train et A.I. aurait annoncé dès son atterrissage qu’il n’était pas contre le fait de rejoindre le championnat professionnel chinois. « Pourquoi pas ? » a t’il dit. Iverson est conscient qu’il y est considéré comme l’un des tous meilleurs joueurs NBA de tous les temps et ce, à juste titre.

Apparemment, d’anciennes équipes par lesquelles est passé Stephon Marbury seraient intéressées par la venue d’A.I. Il s’agirait des Brave Dragons de Shanxi et des Longlions de Foshan qui ont déjà commencé à discuter rémunération avec l’agent de « The Answer » tablant sur un salaire oscillant entre 1 million de dollars et 1,5 million.

Stephon Marbury « Je souhaite que AI joue en CBA l’an prochain ».

Cette tournée a permis de voir où en est AI physiquement. Il est clair qu’il va devoir se préparer sérieusement puisqu’il n’est pour l’instant que l’ombre de lui même depuis sa retraite en Turquie en janvier 2011. AI a joué plusieurs fois contre les Ducks de Beijng, équipe de Marbury. Le coach des Ducks a réagit positivement.

Min Lulei, Coach des Ducks de Beijing « Il retrouve son rythme match après match. S’il pouvait travailler aussi dur que Marbury l’a fait, et récupérer au moins 70% de sa pleine forme, il sera pour sûr capable de briller à nouveau en CBA. Ce serait une bonne nouvelle pour la ligue ».

 Iverson avait déclaré en avril dernier vouloir se remettre dans les affaires d’abord en relançant des éditions limitée de ses premières chaussures, mais aussi en écrivant sa biographie. Il a en plus, évoqué le fait de pouvoir se lancer dans une carrière de cinéma.

Match entier d'exhibition de mars 2012 :

Allen Iverson (avec Dennis Rodman et karl drexler)  vs  Ducks de Beijing ( Stephon Marbury)

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