La Tribune de Ball'n blues : Rondo L'insolent

5 mars 2012

La Tribune de Ball'n blues : Rondo L'insolent

Diva surcotée pour certains, génie pour d’autres, Rajon Rondo est le genre de joueur qui ne fera jamais l’unanimité mais son triple double historique face aux Knicks (18,20,17), dimanche soir, a de quoi mettre tout le monde d’accord et faire maigrir Rick Ross.

Sans rancunes

“Il n’est juste pas conventionnel. Comme je l’ai dit avant le match, il est l’un de meilleurs joueurs de la Ligue. Il n’y qu’à voir sa ligne de stats. Il n’y a pas beaucoup de meneurs voire aucun capables de faire ça“.

Tels ont été les propos du Justin Bieber de la NBA, Jeremy Lin. Le phénomène et hype du moment a été impuissant face au meneur des Celtics qui lui a appris la vie en 53 minutes (match en prolongations). Que ce soit en attaque ou en défense, Rondo a dicté le tempo d’une rencontre pas toujours maîtrisée par les Celtics mais remportée 115-111.

Il a fallu attendre la deuxième période pour que Boston prenne les rennes de la rencontre grâce à Rondo et aussi à un Paul Pierce en feu (34 points). Alors qu’on croit New-York à terre, Carmelo Anthony se réveille et Lin, cadenassé par Rondo tout le match durant (8 pertes de balle), entretien l’espoir avec un panier à trois points inespéré.

A quelques secondes de la fin, Melo rentre un jump shoot quasiment décisif donnant aux Knicks trois points d’avance. Des secondes suffisantes pour que Pierce envoie les deux équipes en prolongations avec shoot impossible derrière l’arc avait les mains de l’excellent Shumpert sur la face.

Dans la période supplémentaire, Rondo passe à la vitesse supplémentaire. Il atteint ses 17 rebonds (record en carrière) et marque son 18e point sur lancer franc agrémenté de ses 20 caviars qui a distillé des quatre coins du terrain. C’en était trop pour des Knicks impuissant face à tant d’insolence. Snobé par Team USA et tourmenté dans des rumeurs incessantes de trade, Rondo a répondu sur le terrain et prouvé à tous qu’il faisait partie de la cour des grands. Des très grands!

Avec oncle Wilt et maître Oscar

Avec ce match de mammouth, le meneur des C’s est entré dans la légende. Seul Wilt Chamberlain et Oscar Robertson avaient réalisé plus de 15 points, 15 rebonds et 20 passes décisives auparavant.

Rondo qui à l’inverse de ses conccurents Rose, Williams, Paul et Westbrook peut se targuer d’être champion NBA l’a joué soft après le match: “Je me contente de jouer, le plus important c’est qu’on ait décroché la victoire. Si tu fais un match comme ça et que tu perds, ça ne sert à rien. ”

Les rumeurs de trade l’ont clairement rendu plus fort mentalement et statistiquement. Depuis son retour de blessure mi janvier, il réalise tout simplement les meilleurs performances de sa carrière avec trois triple double qui se sont chevauchés en une semaine.

Même son coéquipier Garnett, qui a côtoyé de sacrés meneurs de jeu, s’est montré estomaqué et en profité pour lui en tailler une petite (incognito): “ Depuis que je suis dans la ligue, je n’avais jamais vu une ligne de stats comme celle de Rondo. Je me souviendrai que j’étais témoin de cette performance et que j’ai même eu l’occasion d’être au premier rang pour y assister”.

Dans la même nuit, Deron Williams a claqué 57 points (record en carrière) et D-Rose a battu son record de la saison avec 35 pions. La guerre des meneurs est déclarée!

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