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SCOREUR DE MARS
27 juillet 2012

Back to the past : Finale 1991 de l'Eurobasket

Le XXVIIe championnat d'Europe de basket-ball masculin (1991) s'est disputé en Italie du 24 au 29 juin 1991.

Les 8 équipes sont réparties dans deux groupes (A~B), de la façon suivante :

Groupe AGroupe B
Drapeau : Bulgarie Bulgarie Drapeau : France France
Drapeau : République fédérative socialiste de Yougoslavie Yougoslavie Drapeau : Grèce Grèce
Drapeau : Pologne Pologne Drapeau : Italie Italie
Drapeau : Espagne Espagne Drapeau : Tchécoslovaquie Tchécoslovaquie
Groupe A
 ÉquipePtsJGPPPPCDiff
1 Drapeau : République fédérative socialiste de Yougoslavie Yougoslavie 6 3 3 0 268 196 +72
2 Drapeau : Espagne Espagne 5 3 2 1 234 236 -2
3 Drapeau : Pologne Pologne 4 3 1 2 211 251 -40
4 Drapeau : Bulgarie Bulgarie 3 3 0 3 236 266 -30
Groupe B
 ÉquipePtsJGPPPPCDiff
1 Drapeau : Italie Italie 6 3 3 0 259 224 +35
2 Drapeau : France France 4 3 1 2 257 248 +9
3 Drapeau : Grèce Grèce 4 3 1 2 278 286 -8
4 Drapeau : Tchécoslovaquie Tchécoslovaquie 4 3 1 2 283 319 -36

Tour Final

  Tour Final   1er place
 
             
         
 
   Drapeau : République fédérative socialiste de Yougoslavie Yougoslavie  97
 
   Drapeau : France France  76  
   Drapeau : République fédérative socialiste de Yougoslavie Yougoslavie  
   
     Drapeau : Italie Italie  
   Drapeau : Italie Italie  93
   
   Drapeau : Espagne Espagne  90  
  3e place
   
   
 
   Drapeau : Espagne Espagne  101
 
   Drapeau : France France  83
  Tour de classement   5e place
 
             
         
 
   Drapeau : Grèce Grèce  110
 
   Drapeau : Bulgarie Bulgarie  83  
   Drapeau : Grèce Grèce  95
   
     Drapeau : Tchécoslovaquie Tchécoslovaquie  79
   Drapeau : Tchécoslovaquie Tchécoslovaquie  85
   
   Drapeau : Pologne Pologne  79  
  7e place
   
   
 
   Drapeau : Bulgarie Bulgarie  86
 
   Drapeau : Pologne Pologne  90

 

Finale Eurobasket 1991 :

Yougoslavie vs Italie

Match du 29 juin 1991

 

Plus d'infos sur l'Eurobasket :

 

L'histoire de la compétition "Eurobasket"

Fondée le 18 juin 1932, la Fédération Internationale de Basket (FIBA) décide immédiatement de se lancer dans l’organisation d’une grande compétition internationale. Elle obtient l’affiliation du basket en tant que sport olympique pour Munich 1936 et, en guise de test, crée le championnat d’Europe qui se déroulera à Genève un an auparavant.

 

Historique de 1935 à 2007 :

AnnéePays d’accueilOrArgentBronzeMVPTop scoreur
1935 Suisse (Genève) Lettonie Espagne Tchécoslovaquie Rafael Martín Livio Franceschini (16ppg)
1937 Lettonie (Riga) Lituanie Italie France Pranas Lubinas Pranas Lubinas (13.8ppg)
1939 Lituanie (Kaunas) Lituanie Lettonie Pologne Mykolas Ruzgys Heino Veskila (16.5ppg)
1946 Suisse (Genève) Tchécoslovaquie Italie Hongrie Ferenc Nemeth Pawel Stok (12.6ppg)
1947 Tchécoslovaquie (Prague) URSS Tchécoslovaquie Egypte Joann Lossov Otar Korkia (14.7ppg)
1949 Egypte (Le Caire) Egypte France Grèce Huseyin Ozturk Huseyin Ozturk (19.3ppg)
1951 France (Paris) URSS Tchécoslovaquie France Ivan Mrazek Ivan Mrazek (17.1ppg)
1953 URSS (Moscou) URSS Hongrie France Anatoly Konev Ahmed Idlibi (15.8ppg)
1955 Hongrie (Budapest) Hongrie Tchécoslovaquie URSS Janos Greminger Miroslav Skerik (19.1ppg)
1957 Bulgarie (Sofia) URSS Bulgarie Tchécoslovaquie Jiri Baumruk Eddy Terrace (22ppg)
1959 Turquie (Istanbul) URSS Tchécoslovaquie France Viktor Zubkov Radivoj Korac (27.5ppg)
1961 Yougoslavie (Belgrade) URSS Yougoslavie Bulgarie Radivoj Korac Radivoj Korac (24.3ppg)
1963 Pologne (Wroclaw) URSS Pologne Yougoslavie Emiliano Rodríguez Radivoj Korac (26.5ppg)
1965 URSS (Moscou) URSS Yougoslavie Pologne Modestas Paulauskas Radivoj Korac (21.6ppg)
1967 Finlande (Helsinki) URSS Tchécoslovaquie Pologne Jiri Zednicek Georgios Kolokithas (26.2ppg)
1969 Italie (Naples) URSS Yougoslavie Tchécoslovaquie Sergei Belov Georgios Kolokithas (26.2ppg)
1971 RFA (Essen) URSS Yougoslavie Italie Kresimir Cosic Edward Jurkiewicz (22.5ppg)
1973 Espagne (Barcelone) Yougoslavie Espagne URSS Wayne Brabender Atanas Golomeev (21.7ppg)
1975 Yougoslavie (Belgrade) Yougoslavie URSS Italie Kresimir Cosic Atanas Golomeev (21.7ppg)
1977 Belgique (Liège) Yougoslavie URSS Tchécoslovaquie Drazen Dalipagic Kees Akerboom (26.4ppg)
1979 Italie (Turin) URSS Israel Yougoslavie Mickey Berkowitz Mieczyslaw Mlynarski (26.4ppg)
1981 Tchécoslovaquie (Prague) URSS Yougoslavie Tchécoslovaquie Valdis Valters Mieczyslaw Mlynarski (23.1ppg)
1983 France (Nantes) Italie Espagne URSS Juan Antonio Corbalan Nikos Galis (33ppg)
1985 RFA (Stuttgart) URSS Tchécoslovaquie Italie Arvydas Sabonis Drazen Petrovic (25.2ppg)
1987 Grèce (Le Pyrée) Grèce URSS Yougoslavie Nikos Galis Nikos Galis (37ppg)
1989 Yougoslavie (Zagreb) Yougoslavie Grèce URSS Drazen Petrovic Nikos Galis (35.6ppg)
1991 Italie (Rome) Yougoslavie Italie Espagne Toni Kukoc Nikos Galis (32.4ppg)
1993 Allemagne (Munich) Allemagne Russie Croatie Christian Welp Sabahudin Bilalovic (25ppg)
1995 Grèce (Athènes) Serbie-Monténégro Lituanie Croatie Sarunas Marciulionis Sarunas Marciulionis (22.5ppg)
1997 Espagne (Barcelone) Serbie-Monténégro Italie Russie Sasha Djordjevic Oded Katash (22ppg)
1999 France (Paris) Italie Espagne Serbie-Monténégro Gregor Fucka Alberto Herreros (19.2ppg)
2001 Turquie (Istanbul) Serbie-Monténégro Turquie Espagne Peja Stojakovic Dirk Nowitzki (28.7ppg)
2003 Suède (Stockholm) Lituanie Espagne Italie Sarunas Jasikevicius Pau Gasol (25.8ppg)
2005 Serbie (Belgrade) Grèce Allemagne France Dirk Nowitzki Dirk Nowitzki (26.1ppg)
2007 Espagne (Madrid) Russie Espagne Lituanie Andrei Kirilenko Dirk Nowitzki (24ppg)

 

1935 : Geneve

 

Onze équipes s’inscrivent, dix iront en Suisse, un match de qualification est organisé pour déterminer qui de l’Espagne ou du Portugal rejoindra les neuf autres qualifiés d’office. Joué à Madrid, les Espagnols remporteront le match sans difficulté (33-12) sous l’arbitrage bienveillant de Mariano Manent… un coach espagnol. Toutefois, la petite histoire dit que l’arbitre du jour a bien fait son travail et qu’il fut félicité par les deux équipes. Malgré une qualification acquise sur le terrain, l’Espagne a bien failli ne jamais voir la Suisse à cause de problèmes financiers. La fédération donna un coup de pouce au dernier moment afin de garantir sa participation. La Grèce connut le même type de problème.

 

Le format de la compétition est relativement étrange. Avec 10 équipes, et un premier tour en matchs aller-retour, difficile d’y voir clair. Pour ces premiers matchs, la Lettonie (46-12 contre la Hongrie) et la Suisse (42-9 contre la Roumanie) firent les meilleures impressions. La France est éliminée par la Tchécoslovaquie (21-23), l’Espagne dispose de la Belgique (25-17) et l’Italie prend le meilleur sur la Bulgarie (42-23). La décision fut alors arbitrairement prise d’organiser un match entre la Suisse et l’Italie, afin de ne pas se retrouver avec 5 demi-finalistes. La Suisse va remporter ce match. Mais au final, c’est la Lettonie qui décroche le titre, contre l’Espagne (24-18).

 

Le premier MVP est l’espagnol Rafael Martín et le premier top scoreur se nomme Livio Franceschini (16.6ppg pour l’Italie).

 

1937 : Lettonie

 

Il fut alors décidé que le vainqueur organisera la future édition. En 1937, la Lettonie accueille donc la seconde édition de l’Euro à Riga. Mais la capitale lettone ne disposait pas de salle couverte, tous les matchs furent donc jouer en extérieur. Sur le ciment, la Lituanie sera la plus forte et conservera son titre deux ans plus tard, à Kaunas. En trois éditions, trois victoires de pays baltes, trois pays absorbés par l’URSS…

 

La FIBA cherche encore sa formule, en 1937, on retrouve 8 équipes divisées en 2 groupes, puis la phase éliminatoire alors qu’en 1939, les 8 équipes sont dans une poule unique, et la Lituanie, qui a gagné ses 7 matchs, fut déclarée vainqueur.

 

En 1937, l’Égypte s’invite à l’Euro pour des raisons… pratiques. En effet, l’Égypte n’avait pas de concurrence sur son continent et fut autorisée à participer aux compétitions européennes. Elle participera à l’Euro jusqu’en 1953. D’autres pays géographiquement non-européens comme l’Iran, la Syrie ou le Liban ont également participé à l’Eurobasket.

 

Un autre sujet très actuel faisait déjà polémique au milieu des années 30 : la naturalisation de joueurs américains. Frank Lubin, un pivot US médaillé d’or à Berlin, avait joué l’Euro un an plus tôt sous le maillot lituanien, en tant que Pranas Lubinas. En 1937, la FIBA a demandé un certificat de naissance afin de s’assurer qu’il était bien lituanien. La fédération fournit le document exigé, prouvant que Lubinas était né à Kaunas… mais un autre document, provenant des États-Unis indiquait qu’il était né à Los Angeles. Ainsi Lubinas n’a plus pu évoluer sous le maillot lituanien.

 

1947 : L'après-guerre

 

La seconde guerre mondiale a remodelé la carte du monde et a forcément changé la face du basket. Un championnat d’Europe fut organisé dès 1946, en Suisse. De nombreux pays ont déclaré forfait pour des raisons économiques, et la Lituanie et la Lettonie ont été annexées par l’URSS. A Genève, on retrouve 10 équipes mais cet Euro ne sera qu’un duel entre le pivot tchécoslovaque Harold Mrazek, 1.93m et le meilleur joueur des quinze années à venir, et l’esthète italien Giuseppe Stefanini, le premier joueur a utilisé le jump shot. En finale, c’est la Tchécoslovaquie qui sera sacrée, vainqueur 34-32 de l’Italie.

 

En 1947, un nouvel Euro fut organisé. L’URSS et la Yougoslavie font leur apparition. Si les Yougoslaves n’ont pas obtenu de médailles avant 1961, l’URSS de Joann Lossov (MVP de l’Euro ’47) guida son pays à l’or dès son entrée en lice. La sélection, savant mélange de soviétiques, lituaniens, lettons ou estoniens remporta ses six matchs avec une marge moyenne de 25 points.

 

Cap sur l’Égypte en 1949! Eh oui, l’Euro s’est déroulé en Afrique. L’URSS a refusé d’organiser l’Euro et il fallut trouver une solution. Seconde, la Tchécoslovaquie avait déjà organisé l’Euro ’47, alors, ce fut le médaillé de bronze, l’Égypte, qui eut cette responsabilité. De nombreuses équipes ont refusé de se rendre en Afrique, pour des raisons logistiques notamment. L’avion n’était pas un moyen de locomotion sûr — la catastrophe décimant l’équipe de foot du Torino était là pour le rappeler. L’URSS et la Tchécoslovaquie ont refusé de faire le déplacement. La France fut la seule grande nation à se rendre en Afrique du Nord, la Grèce, les Pays-Bas et la Turquie faisaient leurs premiers pas à ce niveau, et, pour éviter le désastre d’un Euro à 6, le Liban et la Syrie furent invités.

 

Sur un modèle championnat, l’Égypte remporta « son » Euro (6-0) devant la France (5-1) et la Grèce (4-2).

 

1950-1970 : Domination de L'URSS :

 

Durant vingt ans, l’URSS va dominer l’Europe. De 1951 à 1971, ils vont remporter 10 Euros sur 11, seule la Hongrie, en 1955, va réussir l’exploit de décrocher l’or. Paris fut le premier théâtre des exploits soviétiques et de son leader Stipas Butautas. En 1955, Vladimir Kruminsh, 2 mètres 14 fit ses débuts. Ce géant n’a évidemment rien à voir avec les 7-footers athlétiques qu’on voit aujourd’hui, mais sa taille faisait déjà de lui un surhomme. A partir de 1959, les soviétiques pouvaient compter sur l’équipe la plus impressionnante d’Europe, avec Petrov (2.08m), Zubkov (2.04m) et Volnov et Korneev (2.01m) en plus de leurs tourelles.

 

Pour l’anecdote, de nombreux Euros vont alors se dérouler en extérieur, à l’exception de Paris, en 1951, qui organisa la compétition au Vel d’Hiv. Par la suite, Moscou, Budapest, Sofia et Istanbul vont utiliser des stades de foot, ce qui permis d’enregistrer des affluences records, 35 000 fans à Moscou (1953), 48 000 à Sofia (1957). En 1959, Istanbul organisa le dernier Euro en outdoor, la FIBA décida ensuite d’obliger l’organisateur à disposer de gymnases.

 

En 1955, la Hongrie remporta la médaille d’or, chez elle, dans un Euro plein de nouveauté. Premièrement, 18 nations ont participé, un record, pour 89 matchs en 12 jours. Ce fut aussi l’Euro de l’introduction des 30 secondes (ancêtre des 24 secondes), destinée à donner plus de rythme aux matchs. Les coachs se sont adaptés, et cela a permis de doper des scores, comme lorsque la Pologne a écrasé l’Angleterre 140-44… Les soviétiques se sont inclinés deux fois lors de cet Euro, contre la Tchécoslovaquie au premier tour (81-74) et contre la Hongrie (68-82).

 

Après cet accroc en Hongrie, l’URSS va remporter 55 matchs de rang !! Elle sera invaincue quatorze ans !! Alexander Gomelski devient le coach en 1961 et devint le meilleur coach de l’histoire du basket européen. Il avait l’équipe la plus talentueuse et savait la gérer à merveille. Il utilisait régulièrement ses 12 joueurs afin de les impliquer et montrer qu’ils étaient tous égaux. Cela lui permettait aussi de mettre en place une défense tout terrain durant 40 minutes. Disposant de joueurs grands dans la raquette (Kruminsh, Petrov, Zubkov…) et d’arrières déjà complets, comme Sergey Belov, Gomelski a construit la plus redoutable équipe de tous les temps.

 

Le réveil de la Yougoslavie

 

Parallèlement à la domination soviétique, la Yougoslavie commence à se faire une petite place dans le paysage du basket. Belgrade organise l’Euro 1961, réduit à 16 équipes. Le monde du basket découvre alors le pivot Radivoj Korac, drivé par le meneur Ivan Danue. Korac fut le meilleur scoreur des Euros ’59 à ’65. En 1967, Ranko Zeravica décida de se passer de Korac afin de lancer Kresimir Cosic, 2.10m et digne successeur de Korac. L’équipe yougoslave, 22 ans de moyenne d’age, termina 9e, mais le but était de se préparer pour les Jeux Olympiques de 1968. Cosic, probablement le premier big man mobile et capable de tirer dans toutes les positions, mena la Yougoslavie à une victoire historique sur l’URSS, au premier tour de l’Euro ’69 (73-61). En finale, l’URSS dominera son rival yougoslave. Mais l’histoire du basket yougoslave était enfin lancée!

 

Médias et récompenses

 

A partir de 1967, en Finlande, la presse européenne et les télévisions ont commencé à suivre le tournoi, ce qui était une petite révolution.

 

Les récompenses ont commencé à être officiellement décerné par la FIBA en 1963, avec le MVP décerné à l’espagnol Emiliano Rodriguez. En 1967, la première All-Tournament Team était composée des soviétiques Modestas Paulauskas et Anatoli Polivoda, du polonais Mieczyslaw Lopatka, du finlandais Jorma Pilkevaara et de l’espagnol Emiliano Rodriquez.

 

1970 : Rivalité derrière le rideau de fer

 

Avec l’émergence de la Yougoslavie, les années ’70s seront marqués par une forte rivalité entre l’URSS et la Yougoslavie. Cette dernière a remporté le Championnat du Monde 1970 et arrive gonflée à bloc en 1971, en Allemagne de l’Ouest. Les deux nations arrivent invaincues en finale, et la Yougoslavie a donné le sentiment de pouvoir vaincre son vieux démon durant la majeure partie du match. Mais Cosic n’a jamais trouvé l’accès au cercle (3/20…) face à l’invincible défense de Zarmukhamedov et l’URSS s’est imposé 69 à 64. Le huitième sacre d’affilée pour les soviétiques!

 

Mais en 1973, la Yougoslavie prend le leadership, profitant de la victoire de l’Espagne sur l’URSS (privée de Belov, Andreev et Zarmukhamedov) en demi-finale. En finale, la Yougoslavie ne fera pas de sentiment et s’imposera 78 à 67. En 1975, à Belgrade, un certain Mirza Delibasic débute à la mène yougoslave et mène son équipe au succès final. Cette fois-ci, le Gold medal game opposant la Yougoslavie à l’URSS tourne en faveur des premiers nommés (90-84), malgré 29 points de Belov. La Yougoslavie avait désormais la meilleure raquette d’Europe avec Cosic et Kicanovic. Deux ans plus tard, en Belgique, la Yougoslavie empoche un troisième titre de rang, toujours contre l’URSS (74-61) Alexander Gomelski déclara alors que cetté équipe « est la meilleure équipe de basket possible. »

 

En 1979, la Yougoslavie, championne du monde en 1978, se fait surprendre au second match par … Israël (76-77) et sa star Mickey Berkowitz. Cette défaite condamna la Yougoslavie à affronter l’URSS dès les demi-finales et, après onze défaites de suite, l’URSS va enfin re-dominer son vieux rival grâce à un jeune de 21 ans, Sergey Tarakanov, auteur de 21 points. Les soviétiques remporteront l’Euro contre cette surprenante équipe d’Israël… qui avait pourtant été battue en ouverture, par la France.

 

A l’Ouest, le désert

 

Jusqu’à la fin des années soixante-dix, aucune équipe de l’Europe de l’Ouest n’est parvenue à contester la suprématie de l’URSS, de la Yougoslavie ou de la Tchécoslovaquie. Quelques joueurs comme Emiliano Rodriguez (Espagne), Veiko Vainio (Finlande) ou Greg Beugnot (France) sont apparus, mais pas de quoi bouleverser la hiérarchie en place.

 

L’Italie va émerger au milieu des années 70, portée par les succès de Varese et le talent de ses intérieurs Dino Meneghin et Pierluigi Marzorati. Nos voisins transalpins remporteront notamment le bronze en 1975. L’Espagne aussi commence à se faire une petite place, grâce à ses américains naturalisés, Clifford Luyk et Wayne Brabender.

 

1980 : Nouvelles stars 

 

Au début des années quatre-vingt, une nouvelle génération de joueurs apparaît. Des joueurs aussi différents que Drazen Petrovic, Arvydas Sabonis, Nikos Galis, Detlef Schrempf et Fernando Martin vont donner un nouvel élan au basket, et un nouvel intérêt. Lors de l’Euro 85, les premiers scouts US se font même voir…

 

Les équipes de l’Ouest commencent aussi à truster quelques titres. Si l’URSS et la Yougoslavie restent dominatrices, l’Italie décroche l’or en 1983 (contre l’Espagne), et le bronze en 1985 (toujours contre l’Espagne). En 1987, la Grèce de Nikos Galis, Panayotis Yannakis, Panagiotis Fassoulas et Fanis Christodolou remporte le titre face à l’URSS devant 17 000 fans acquis à leur cause. La Grèce a fait très fort lors de son Euro, en dominant coup sur coup l’Italie et la Yougoslavie avant l’URSS.

 

L’URSS connaît ses dernières heures avec une génération dorée comprenant Valdis Valters, Sarunas Marcuilionis, Arvydas Sabonis, Alexander Volkov et Rimas Kurtiniatis. Cette équipe empoche son dernier titre en 1985, avec Arvydas Sabonis, 21 ans, nommé MVP de la compétition. Signe précurseur, la All-Tournament Team ’85 est composé de Sabonis, Petrovic, Schrempf, Martin, et Valters. Les quatre premiers iront par la suite en NBA. 1985 fut aussi le premier Euro incluant la ligne des 3-points.

 

La Serbie aligne aussi une équipe de rêve à la fin des années quatre-vingt avec Drazen Petrovic, Predrag Danilovic, Vlade Divac, Toni Kukoc, Stojan Vrankovic, Zoran Radovic, Juri Zdovc, et Zarko Paspalj, coachés par Dusan Ivkovic! Cette équipe sera sacrée en 1989, face à la Grèce (98-77). Petrovic, 28 points en finale, sera le MVP de la compétition.

 

1990 : Politique et sport

 

Les années quatre-vingt dix ont considérablement remodelé la carte du basket européen. Entre l’éclatement de l’URSS et celui de la Yougoslavie, le panorama basket allait forcément être bouleversé. La Yougoslavie a conservé son titre en 1991, à Rome, mais elle était privée de Drazen Petrovic et Stojko Vrankovic. Deux autres croates, Kukoc et Radja, ont participé. Mais en pleine compétition, la Slovénie a déclaré son indépendance, ce qui obligea Juri Zdovc a quitté l’équipe, alors qu’il avait participé aux deux premiers matchs.

 

La surprise allemande

 

En 1993, l’Allemagne organise l’Euro. Svetislav Pesic est le sélectionneur national mais ça ne suffit pas à faire des Allemands un potentiel candidat au titre. Surtout que Detlef Schrempf, qui évoluait en NBA, a décidé de ne pas prendre part au tournoi. Pesic a alors construit son équipe autour du pivot Christian Welp, de l’ailier Henning Harnisch et des arrières Michael Koch et Henrik Rodl. Donc on a, à la limite, un timide outsider…

 

La Yougoslavie était bannie à cause des sanctions prises par l’ONU, mais la Croatie, la Slovénie et la Bosnie-Herzégovine se sont qualifiées pour l’évènement. Par contre, la Lituanie, privée de nombreuses stars, n’a pu obtenir son billet.

 

Après un premier tour quelconque, terminé à la deuxième place, les Allemands ont affronté l’Espagne en quart de finale. Menés de 6 points à 1’30 de la fin, les hommes de Pesic vont inverser la vapeur en profitant d’erreurs adverses et de la vista de son pivot, Christian Welp. Parvenue à décrocher la prolongation, l’Allemagne va se qualifier pour les demi-finales. La Grèce se dresse alors sur la route allemande, les héros de ’87 sont là mais vieillissants, Fassoulas est tenu à 1 point et l’Allemagne s’impose 76-73.

 

En finale, la jeune Russie affronte l’Allemagne. Le match est serré, Babkov donne deux points d’avance aux siens à 15 secondes du buzzer. Pesic prend un temps mort et dessine un système pour Welp. A la reprise, le pivot reçoit le ballon, drive ligne de fond et dunk avec la faute. Il rentre son lancer, devient champion d’Europe et reçoit en prime le titre de MVP.

German captain Hansi Gnad lifts the 1993 European Championship trophy

 

Ce sacre allemand est probablement la plus grosse surprise de l’histoire de l’Euro.

 

1995 : Le retour des yougos

 

L’équipe de Serbie-Monténégro, construite sur les ruines de la Yougoslavie, débarque en 1995 avec une grosse équipe, Sasha Djordjevic, Zarko Paspalj, Predrag Danilovic, Zoran Savic, Dejan Bodiroga, Vlade Divac et Zeljko Rebraca! Cette équipe va remporter trois des quatre Euros suivants. En Grèce tout d’abord, avec une finale extraordinaire où Djordjevic (41pts, 9/12 à 3-pts et un dunk sur Sabonis en bonus) et Marciulionis (32 points, 6 rebonds, 6 assists) vont se livrer un match dans le match époustouflant.

Sarunas Marcuilionis (USSR) at the 1987 European Championship in Greece

 

La seconde étape sera en Espagne, où la défense yougoslave va étouffer l’Italie en finale (61-49). Enfin, il y aura l’Euro turque et la finale remportée face aux locaux (78-69) grâce à 18 points de Bodiroga et 15 de Stojakovic.

 

2003-2007 : Alternance

Pau Gasol (Spain)

 

Depuis 2003, on ne retrouve plus une équipe dominatrice avec des victoires successives de la Lituanie, la Grèce et la Russie. En allant plus loin, en trois éditions, seules l’Espagne (deux secondes places) et la Lituanie (championne en 2003, troisième en 2007) ont figuré deux fois sur le podium. Forcément, le nombre d’européens privilégiant la NBA au détriment de leur sélection explique en partie ce manque de continuité dans les performances.

 

Ça n’a pas empêché Dirk Nowitzki de se révéler comme le joueur le plus dominant de la décennie. A lui tout seul, il a conduit l’Allemagne à la quatrième place en 2001 (28.7ppg et un match à 43pts et 15rbs) et en finale en 2005.

Sarunas Jasikevicius/LTU

 

En 2003, Sarunas Jasikevicius et Arvydas Macijauskas conduisent la Lituanie à la victoire, une première pour une ancienne république soviétique. En finale, c’était l’Espagne de Pau Gasol (36pts! 25.3ppg sur l’ensemble du tournoi). Si la Lituanie n’a pas de star NBA, elle a une tradition de basket et une équipe formidable menée par Jasikevicius.

 

La France aura son heure de gloire en 2005, en sortant la Serbie puis la Lituanie en huitième et quart de finales. Mais on ne reviendra pas sur cette horrible demi-finale contre la Grèce, future vainqueur.

Greece - Eurobasket 2005 Winners

 

Le dernier souvenir marquant est évidemment ce tir à 2.1 secondes du buzzer de JR Holden, offrant à la Russie un sacre face à l’Espagne, en Espagne.

 

Période 2007-2012 : A suivre dans un prochain article de Back to the past .....

 

 

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